Air liquide investit l’aquaculture 

Le 17/03/2016 à 11:24 par La Rédaction

[À savoir]

Air liquide est présent dans 80 pays avec
50 000 collaborateurs
et son chiffre d’affaires s’est élevé
à 16,38 milliards €
en 2015. Le groupe

est coté à l’Euronext Paris, il figure
au CAC 40 et au Dow Jones.

 

Le groupe français spécialiste des gaz destinés à l’industrie et à la santé déploie des applications pour l’aquaculture. À commencer par l’utilisation de gaz carbonique et d’oxygène afin d’optimiser la production et le bien-être des poissons. « Dans les écloseries, la dissolution de CO2 associée à une augmentation de lumière permet d’accélérer la photosynthèse et d’augmenter la production de phyto- et de zooplancton, explique Franck Cousin, ingénieur développement agroalimentaire & pharmacie à Air liquide. Les producteurs de micro-algues comme la spiruline l’ont bien compris pour booster leur activité. »

L’oxygénation des bassins en nurseries et dans les fermes de grossissement offre également un débouché. L’emploi d’oxygène (gaz ou liquide) est impératif dans le transport d’alevins et de poissons vivants. Idem avec l’ozone qui sert à purifier l’eau dans les systèmes de recirculation des élevages à terre. Air liquide a collaboré avec l’Adria Nord et directement avec les aquaculteurs dans la mise au point de protocoles plus pointus. « Comme l’injection de CO2 pour réduire le stress d’alevins de perche et de sandre qui sont tous les deux très chers. La pratique est identique dans les fermes de grossissement pour endormir les poissons lors des opérations de tri et de vaccination. Cela suppose des réglages précis selon les espèces. »

L’abattage au CO2 présente un intérêt particulier sur les salmonidés, en particulier la truite, afin d’éviter l’effet pétéchie : des petits points de sang apparaissent fréquemment sur la chair des poissons lorsqu’ils sont abattus à l’électricité (électronarcose). « Éviter les pétéchies sur des filets ou des pavés offre un avantage. En revanche, l’abattage au CO2 a l’inconvénient d’éclaircir la peau des truites et c’est moins vendeur lorsqu’elles sont vendues entières », relativise Frank Cousin.

 

B.V

 

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