MÉDITERRANÉE, LES CONSERVEURS D'ANCHOIS INQUIETS

Le 26/01/2015 à 16:20 par La Rédaction

 

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La crise des apports rend les conserveurs d’anchois anxieux. « C’est un souci majeur », dit Sauveur Miceli, le Pdg de l’entreprise éponyme, deuxième acteur de la semi-conserve d’anchois salés ou marinés, et par ailleurs président du groupe « saleurs d’anchois » de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés. Nécessitant en moyenne 4 500 tonnes d’apports par an pour faire fonctionner ses deux usines au Maroc, Miceli n’a pu obtenir que 1 500 tonnes environ d’anchois frais l’an dernier. « Nous sommes dans une situation que nous n’avons jamais connue, explique Sauveur Miceli. La campagne de pêche au Maroc a connu un déficit de 70 %. La saison a aussi été mauvaise dans les autres zones de pêche, que ce soit la Croatie ou l’Argentine. » Si elle a pu maintenir la fourniture des produits aux GMS, l’entreprise a dû réduire la fourniture de gros conditionnements pour les collectivités.

Même inquiétude chez Roque, de Collioure. Cette PME familiale produit chaque année entre 70 et 100 tonnes de semi-conserves. « On privilégie les anchois de Méditerranée, de l’Espagne à la Croatie, précise Malou Roque, la présidente de la société, mais cette année, il y a eu très peu de poisson. Petit, il est difficile à travailler. » Rare, le poisson a aussi connu une envolée des cours, de 2 à 3 fois le prix moyen. « Nous ne pourrons pas répercuter totalement la hausse à nos clients, estime Malou Roque. Nous ne saurons qu’en milieu d’année si nos clients et les consommateurs nous suivent. »

Hélène SCHEFFER

     
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