Normandy process relance la crépidule

Le 30/11/2016 à 18:06 par La Rédaction

 

Longue vie au berlingot des mers ! C’est ce que souhaite l’unité de décorticage de crépidule à Cancale aujourd’hui rebaptisée Normandy process depuis son rachat par le groupe de mareyage normand Lequertier. « L’outil de décorticage à froid a fait l’objet d’un travail remarquable et il redémarrera sur des bases saines au premier trimestre 2017. Dans l’immédiat, il y a deux points à régler : la finalisation de l’écolabélisation MSC et l’identification de la crépidule par les services douaniers en vue d’exporter » souligne Didier Lequertier, cogérant du groupe éponyme dont le siège est à Caen. Car les débouchés existent en Asie avec des clients prêts à mettre le prix sur de la chair de coquillage surgelée.

La défection d’un client nord-américain et la faible notoriété du coquillage en France et en Europe étaient à l’origine des difficultés de commercialisation par SLP (Slipper Limpet Processing), l’ancienne société mise en liquidation l’été dernier, alors que la chair de crépidule a de solides atouts. Bien préparé, ce berlingot des mers régale les clients de plusieurs grandes tables. Son potentiel d’innovation est également apparu grâce aux « Incrépides », les jeunes créatrices du Kokineo, une croustillante crépidule associée à du végétal (lire PdM n° 159).

Disponible en grande quantité et toute l’année grâce à la surgélation, le produit fait l’objet d’une pêche plus que durable. De fait, la crépidule pullule dans les baies du Mont-Saint-Michel, de Saint-Brieuc et aussi en baie de Seine. L’outil cancalais a des capacités d’écouler 4 à 5 t de chair par jour sur la base d’un rendement de 10 % à partir de la crépidule brute. En reprenant les actifs de SLP, Normandy process compte bien transformer d’autres coquillages pour étoffer ses gammes avec de la chair de bulot, voire de moules ou de pétoncle.

B.V.

 

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