Rétrospective septembre 2017 : Papillote saveur versus braderie de Lille

Le 23/01/2018 à 9:54 par La Rédaction

 

Choisir le week-end de la braderie de Lille pour rencontrer les adeptes des Papillotes Saveurs d’Auchan Englos n’était peut-être pas le plus judicieux. C’est pourtant là, dans ce gigantesque hypermarché, que l’enseigne nordiste a testé pour la première fois, fin 2016, ce concept initialement baptisé Fish & Mix.

Comment ça marche ? Le client choisit un filet de poisson frais puis, au comptoir roulant bien signalé, son accompagnement en légumes et épices que l’employée, ici Laurence, va glisser dans une poche transparente, micro-ondable, disponible en deux tailles – pour deux ou quatre convives. Le service client personnalisé coûte alors 1,50 ou 2,50 euros selon la taille de la papillote.

Objectif de l’enseigne : capter une clientèle plus jeune, celle qui hésite à acheter du poisson, faute de savoir le cuisiner. Un an après son lancement, l’apport économique du concept reste anecdotique. Mais l’intérêt n’est pas là. Il s’agit d’image.

Les bars à papillotes sont présents dans huit hypers Auchan depuis début 2017. Ils seront déployés plus largement dans les supermarchés de l’enseigne à partir de la fin de l’année. Car les papillotes attirent une clientèle du midi lassée des plats cuisinés industriels, qui déjeune sur place au pôle snacking, dans la galerie du magasin.

Mais ce 2 septembre, le rayon marée d’Auchan Englos, situé à quelques kilomètres de Lille, expose aussi une impressionnante montagne de moules de bouchot de la Cancalaise, à 4,70 euros le kilo prêt à cuire ou 57 euros le sac de 15 kg. C’est la ruée vers la star edulis. Braderie de Lille oblige, les moules-frites mythiques des Ch’timis vont se déguster en famille ou entre amis. Et même si certains se contenteront de mollusques hollandais à 6,50 euros les 5 kg, le rayon marée va générer ce samedi-là un chiffre d’affaires ahurissant à cinq chiffres. Grâce aux moules en vrac, en sacs ou en barquettes, plutôt qu’au comptoir aux papillotes devenu presque invisible.

Texte et photo : Lionel FLAGEUL

 

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