Vente en ligne, pour quelle valeur ?

Le 13/11/2017 à 11:54 par La Rédaction

/tl_files/_media/redaction/1-Actualites/Entreprises/2017/2017-11/BV_E.-Corre.jpg

Erwan Corre, expert web de Poissonnerie.com

 

[ Web et magasins : les géants du web jouent sur les deux tableaux  ]

◗ Alibaba, qui écoule déjà des montagnes de homards américains et canadiens en Chine avec Gfresh, poursuit son expansion sur l’empire du Milieu avec Hema, nouveau concept de magasins de proximité avec livraison rapide de produits frais, dont du poisson ou du crustacé vivant, payé en ligne ou sur smartphone, via Alipay.
De son côté, Amazon a racheté l’enseigne de magasins de produits frais et bio, Whole Foods, l’été dernier. Dans la foulée, une opération sur du saumon biologique a fait fondre les prix affichés de 15 $ à 10 $ la livre, soit moins 33 % ! Amazon tente maintenant d’acheter des enseignes européennes, sans grand succès… pour l’instant.

 

Comment tirer parti des places de marché en ligne pour développer une activité en France, en Europe ou dans le monde ? À cette question, Amazon France a voulu apporter des réponses lors de sa première « Academy » en septembre à Paris, réunissant entrepreneurs, politiques et dirigeants du géant du e-commerce. Objectif : lever les freins face à la vente en ligne, la France figurant parmi les mauvais élèves de l’Europe sur la digitalisation des TPE (1). Alors que 60 % des Français achètent en ligne, 80 % des TPE-PME n’utilisent pas le e-commerce, rapporte une étude de l’institut de sondages Harris Interactive. Pourquoi ? Les opportunités sont mal perçues, « pas le temps » ou « pas confiance » et surtout, comment faire ? Plusieurs ateliers ont permis aux participants de se former à la marketplace Amazon.

Ceux convaincus par les performances, réelles ou possibles, offertes par la transformation numérique sont venus partager leur expérience avec un auditoire conquis d’avance. Parmi les témoins start-uppers et responsables de PME, Poissonnerie.com s’est présenté comme pionnier de la vente de homards vivants via Amazon. « Une tonne de « bleus » a été achetée sur Amazon en 11 heures lors de la vente flash de juillet dernier. Mais cela suppose d’avoir des volumes disponibles, des équipes de préparation de commandes efficaces et d’assurer la logistique, souligne Erwan Corre, expert web de Poissonnerie.com. Il a fallu expédier 500 colis en quelques heures dans toute la France par Chronopost food. Conditionné en caisse spécifique avec du gel pack, le homard doit arriver vivant dans les temps. Le point clé est la satisfaction du client. » Amazon, qui communique et engage son nom sur sa marketplace, note les performances de ses fournisseurs au travers de nombreux indicateurs et « nos viviers ont été audités avant l’opération. »

Se pose évidemment la question du prix du homard, comprenant la commission de 15 % d'Amazon et les frais de transport quand la commande est inférieure à 50 €. « En circuit court, le consommateur attend un prix avantageux, surtout en vente flash. Lors des deux grosses opérations homard, nous étions à 50 % du prix de marché. La pérennité du modèle implique de vendre une gamme plus large englobant du coquillage et du poisson livré dans les 24 heures, à un prix rémunérateur, identique sur notre site Poissonnerie.com et sur Amazon. Pour Noël, l’idée est de lancer fin novembre des plateaux de fruits de mer en pré-commande », prévient Erwan Corre. D’autres projets portent sur les crustacés cuits.

B.V.

(1) TPE : très petites entreprises de moins
de 10 salariés

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap