Rungis : une fin d'année à l'équilibre

Le 27/02/2023 à 8:00 par La rédaction

Ces dernières années, la période de fin d’année a été contrariée par les confinements successifs et les mobilisations sociales. « Cette année, je crois bien que c’est la première fois depuis un moment que le secteur de la restauration traditionnelle a eu un mois de décembre normal avec les nombreux repas d’entreprise, souligne Clément Proyer, chef des opérateurs chez J’Océane, installée à Rungis. On a eu un mois complet avec une avant-saison plutôt bonne. »

Avec Noël et le Nouvel An qui sont tombés sur deux week-ends, l’effervescence n’était pas palpable. « On pouvait avoir le sentiment d’une faible activité sur le marché physique, à Rungis, mais c’est parce qu’elle s’est étalée sur cinq jours », raconte Clément Proyer.

Rodolphe Ziegler, chef opérationnel chez Demarne explique : « La plupart des familles de produits enregistrent une baisse de volume sur la période, hormis la salaison et les produits élaborés. Les mauvaises conditions climatiques ont limité les captures pour les produits de pêche, faisant mécaniquement augmenter les prix sur une période déjà habituellement compliquée. » Avec la hausse des coûts de transport et des emballages, les prix ont grimpé au point de pouvoir « amener le consommateur à faire des arbitrages en défaveur des produits de la mer, qui sont déjà naturellement des produits chers. Si ce phénomène est amené à perdurer, cela peut devenir problématique pour la filière », souligne-t-il.

Durant la deuxième quinzaine de décembre, la noix de coquille Saint-Jacques a grimpé à 48 euros le kilo, contre 41 euros trois ans auparavant, les huîtres – par bourriches de 100 – à 110 euros, 30 de plus que deux ans auparavant, selon les données de FranceAgriMer.

 

Julie LALLOUËT-GEFFROY

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