MOULE D’IRLANDE/PLUS VERTE QUE JAMAIS

Le 27/05/2014 à 14:36 par La Rédaction

 

Avec 15 000 tonnes de moules par an dont plus de la moitié cultivée en parcs sur le fond, l’Irlande ne produit que 8 % de la production de l’Union. En revanche, la moitié de sa mytiliculture est certifiée biologique, ce qui place les Irlandais en première ligne des fournisseurs européens sur ce mode d’élevage. Le cahier des charges bio européen régit par le règlement 710/2009 sert de référence. La certification biologique garantit une production respectueuse de l’environnement, en particulier de la biodiversité. Cela implique une prise en compte des zones protégées afin de réduire l’impact sur la flore et la faune sensible. L’Irlande compte 96 sites Natura 2000 intégrant la bande côtière et la qualité des eaux littorales a été validée par un plan national d’analyses comportant plus de 20 000 tests. « L’étude a montré que le niveau de dioxines et de PCB dans les moules d’élevage, le poisson et les langoustines d’Irlande est bien inférieur aux seuils légaux » a souligné Finnian O’Luasa du Bord Bia à l’occasion de la Mussel Academy organisée au Seafood de Bruxelles sous l’égide de la société néerlandaise Premier.

De son côté, Dave Garforth de l’organisme certificateur Global Trust a expliqué en détail la procédure d’agrément de la moule bio irlandaise. Il a rappelé également l’importance du cycle naturel de la moule : « seul le captage naturel est autorisé en bio. La production biologique exclut par ailleurs tout OGM ainsi que l’emploi de produits chimiques de synthèse. »

7 500 tonnes de moules bio

Autre point fort, la réduction et le recyclage des déchets sont obligatoires. À terme, le mytiliculteur bio devra utiliser uniquement des matériaux recyclables. Aucun antifouling ne peut servir en prévention des salissures sur les structures immergées. Le nettoyage s’effectue à la main ou par des moyens physiques.

L’objectif d’utiliser une énergie renouvelable et l’emploi de moteurs électriques sur batteries fait partie intégrante du référentiel. Enfin l’exploitation bio doit minimiser l’impact visuel des bouées de filières et traiter toutes les moules abîmées ou hors tailles afin d’éviter les odeurs.

En conclusion, Finnian O’Luasa a présenté le cadre plus large de la démarche Origin Green dans laquelle l’aquaculture irlandaise a joué les pionnières. Plus de 40 entreprises de production et de transformation de produits de la mer irlandais adhèrent à la charte de développement durable Origine Green. Cet engagement volontaire cherche à limiter l’empreinte carbone lors du processus de production. L’économie d’énergie, le traitement des déchets et de l’eau sont les trois cibles du programme qui touche l’ensemble de l’agroalimentaire irlandais.

B.VAUDOUR

 

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