West Med 2 : la ministre de la Mer annonce un soutien financier

Le 23/06/2025 à 12:03 par La rédaction

En déplacement le 16 mai à Port-la-Nouvelle (Aude), Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Mer et de la Pêche, a annoncé des aides dans le cadre du plan West Med 2. Un soutien pour les armements de pêche et pour « la filière aval » a précisé la ministre.

 

Pour les chalutiers de Méditerranée encore en activité, l’année 2025 du plan de gestion européen West Med 2 est synonyme de nouvelles réductions de l’effort de pêche calculé en nombre de jours. Parmi les mesures validées par Bruxelles, la France a obtenu un accompagnement financier lors de futurs arrêts temporaires.

« Les décisions que j’annonce sont des mesures de soutien », s’est félicitée la ministre à la sortie de la réunion avec les représentants des pêcheurs venus des trois régions sudistes, dont les présidents des trois comités régionaux des pêches d’Occitanie, de Paca et de Corse. « La négociation a été positive auprès de la Commission européenne. J’ai obtenu que les pêcheurs puissent bénéficier d’un soutien financier sur leur chiffres d’affaires lors des arrêts temporaires. J’ai aussi négocié une aide pour le mareyage pendant les arrêts temporaires avec Catherine Vautrin (la ministre du Travail, NDLR). » Selon la ministre, c’est toute « la filière aval » qui devrait ainsi bénéficier du soutien de l’État.

Si ces annonces ont globalement rassuré la filière, les modalités d’application sont encore en construction. Quels critères d’éligibilité pour les entreprises du mareyage et les criées ? « Si ce sont les mêmes critères que pour le plan cétacés dans le golfe de Gascogne, cela risque d’être difficile », anticipe un professionnel. En effet, West Med 2 permet aux navires de prendre les quatre semaines d’arrêt temporaire à tour de rôle entre mai et octobre 2025. La filière s’est organisée pour viser un moindre impact sur le fonctionnement des structures à terre. Les ports devraient voir des successions d’arrêts de petits groupes de navires, deux, trois ou quatre au maximum. « Les arrêts temporaires sont plutôt bien organisés, ce qui devrait permettre de maintenir un niveau d’activité et l’approvisionnement des mareyeurs, même s’il atteint parfois la limite de la rentabilité », détaille un spécialiste. La filière anticipe cependant une réduction des volumes. Le soutien étant coordonné par le ministère du Travail, les aides devraient au moins permettre des aménagement pour les salariés.

 

Hélène SCHEFFER

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • More Networks
Copy link
Powered by Social Snap