Conxemar : optimisme prudent

Le 14/10/2025 à 12:27 par La rédaction

Les 812 exposants, de Conxemar, qui s’est tenu du 7 au 9 octobre à Vigo, faisaient montre d’un optimisme prudent. Pas de mines ternes dans les stands des 46 nationalités représentées à l’occasion de ce salon mondial des produits surgelés (plus spécifiquement centrés sur les produits de la mer) mais une diversification prévoyante dans le frais. Cette diversification se construit au gré de création de filiales mais surtout de concentration de la filière. Autre conséquence inattendue : elle fait de plus en plus ressembler ce salon basé en Espagne – qui a accueilli 30 405 visiteurs (12 % de plus que l’année dernière selon les organisateurs) – à un mini-Seafood, organisé au printemps à Barcelone. « Pas tout à fait. Vigo est un vrai rendez-vous pour prendre la température des marchés espagnol et portugais, très importants pour les produits de la mer », tempère un visiteur.

Des visiteurs qui viennent faire du business côté clients mais pas que. Ils visitent également Conxemar pour faire leur marché côté sourcing. Et ce n’est pas un hasard si la manifestation a été placée sous le signe de la sécurité alimentaire, c’est-à-dire la capacité à nourrir une population. Car la difficulté d’accès à la matière première et les réductions de quotas figurent à la deuxième place des préoccupations des opérateurs interrogés par les organisateurs du salon dans leur « thermomètre du business », réalisé entre juin et août. Pour les entreprises questionnées, qui misent sur une croissance de 5 % en 2025, la première préoccupation est le gain de productivité. Le déclin de la consommation intérieure arrive en troisième position devant la difficulté à recruter. Les coûts de l’énergie, l’inflation, les droits de douane américains, l’augmentation des impôts et taxes, l’environnement et la durabilité arrivent derrière ces items mais très loin des quatre premières sources d’inquiétude.

80 % des opérateurs interrogés misent sur une reprise, liée à une inflation sous contrôle. Un optimisme nuancé par les soucis de rentabilité qui fait réclamer aux opérateurs interrogés une réduction de la TVA pour atténuer les prix élevés de certains produits aquatiques.

Marielle MARIE

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