Du 8 au 12 septembre, un peu moins de 30 experts formés sur l’application de la réglementation européenne dans la chaîne alimentaire (BTSF pour Better Training for Safer Food) se sont retrouvés en baie du Mont-Saint-Michel pour le début d’un programme sur les bivalves. Le 9 septembre, la délégation était ainsi sur l’estran pour assister à des prélèvements d’huîtres pour la surveillance des phycotoxines (programme Rephytox), avant d’assister à leur analyse en laboratoire le lendemain. « Même si la réglementation est la même pour tous, l’appréhension des textes diffère selon les pays », explique Emmanuel Robe, référent national pour la filière conchylicole au ministère de l’Agriculture. « Des profils juniors – une formation en ligne est disponible pour eux – et seniors se côtoient lors de cette formation. C’est vraiment intéressant de pouvoir identifier les problématiques soulevées lors des échanges », explique Charlotte Chabanne, adjointe au chef du bureau des produits de la mer et d’eau douce. Ainsi, un expert italien pose plusieurs questions sur la réfrigération et la chaîne de transport des coquillages. Avec le laboratoire Labocea, les prélèvements des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine sont transportés par véhicules dans une enceinte frigorifiée jusqu’au laboratoire de Ploufragan avant de partir, en fin de journée, en analyse vers Combourg grâce à une navette intersites. Les experts ont également été accueillis dans l’exploitation des Parcs Saint-Kerber pour évoquer le sujet de la production et de l’expédition. « Dans l’appel d’offres de la formation, la Commission européenne nous a demandé d’inviter les pays membres et des pays tiers présélectionnés », précise Floriane Risselin, organisatrice de la formation. Dont plusieurs pays asiatiques avec lesquels des négociations sont en cours en matière d’export.

Haude-Marie THOMAS