Étiquetage : encore trop d’erreurs !

Le 08/06/2022 à 11:01 par La rédaction

Le magazine Que Choisir a récemment publié une enquête sur l’étiquetage des produits de la mer. Le résultat n’est pas glorieux, avec de nombreux manques, erreurs, voire fraudes.

Non-conformité dans un cas sur deux

« Produits de la mer : le naufrage de l’étiquette » . Le titre retenu par le magazine Que Choisir dans son édition de février ne laisse pas de place au doute. En poissonnerie, grandes surfaces ou sur les marchés, les erreurs d’étiquetage et les fraudes restent courantes. Pour son test, Que Choisir a acheté dans ces différents circuits 68 produits issus de la pêche, frais ou surgelés, représentant six espèces (loup de mer, cabillaud, lotte, plie, encornet, thon). Résultat : seuls 34 étiquetages se sont montrés conformes, soit un sur deux ! Toutes les erreurs n’ont pas la même gravité. Que Choisir n’a ainsi relevé que deux fraudes à l’espèce, en poissonnerie (du thon albacore vendu comme du thon rouge, de plus forte valeur commerciale). Pour près d’un tiers de l’échantillon, les noms commerciaux ne correspondent pas aux termes scientifiques. Le loup de mer est ainsi régulièrement confondu avec le loup (qui désigne le bar en Méditerranée), souvent de manière non intentionnelle. Sur les encornets, la distinction est rarement opérée entre encornet commun ( Loligo vulgaris ) et encornet géant ( Dosidicus gigas ). Autre problème, présentant un risque sanitaire si le consommateur souhaite recongeler le produit : le fait que l’encornet géant ait été importé congelé est très rarement mentionné. Or c’est systématiquement le cas, puisqu’il est pêché dans le Pacifique Sud-Est. A contrario , l’encornet commun est pêché dans l’Atlantique Nord-Est, et donc commercialisé frais.

Des mentions manquantes

Sur 22 échantillons de thon de l’étude Que Choisir, treize étaient non conformes et six présentaient des additions d’eau. La pratique est légale, mais implique d’en informer le consommateur en accolant une mention à la dénomination commerciale. Dans le cas contraire, on est dans le registre de la fraude. Dans le test Que Choisir, c’est le cas pour trois échantillons de thon. Par ailleurs, des additifs utilisés pour leurs propriétés de rétention d’eau ont été retrouvés dans cinq échantillons, mais un seul en faisait mention. Que Choisir relève également trois omissions d’espèce : la mention « thon » ne suffit pas, et les professionnels ne peuvent l’ignorer. Par ailleurs, seuls deux tiers des échantillons du test mentionnent un engin de pêche… parfois incompatible avec l’espèce vendue ! Quant au lieu de pêche, il n’est complet que dans un cas sur trois. Les zones et souszones de pêche ne sont pas forcément comprises desconsommateurs.

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