Agromousquetaires, la filiale agroalimentaire d’Intermarché, a annoncé le 23 mai son intention de céder 8 de ses 55 usines de production « dans les prochains mois ou années ». Ce projet s’inscrit dans une logique de recentrage des investissements afin de se concentrer davantage « sur les produits bruts et peu transformés », tels que la viande, le végétal ou encore le lait. Selon plusieurs médias, trois des huit sites concernent les produits de la mer : Capitaine Cook (surimi) à Clohars-Carnoët (Finistère), ainsi que deux usines Capitaine Houat à Lanester (Morbihan) et à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Antartic II (conditionnement de riz, semoule et épices) située à Charmes-sur-Rhône (Ardèche), Le Fournil du Val de Loire (pain de mie) à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), Vertumnus (jus de fruits) à Hermes (Oise) et deux sites de fleurs coupées (Lyana, à Rezé et à Ponts-de-Cé) complètent la liste. Intermarché se donne entre 12 et 30 mois pour trouver des repreneurs, en assurant que la priorité sera d’essayer de conserver tous les emplois.

Ces activités ne sont plus considérées comme « stratégiques » par la direction du groupe, laquelle explique vouloir « accélérer la modernisation de son pôle industriel et renforcer sa compétitivité ». Plus tôt dans la semaine, le groupe avait annoncé un programme d’investissement de 250 millions d’euros sur cinq ans afin de renforcer ses marques de distributeurs. Cette somme vient s’ajouter aux 500 millions d’euros annoncés en juin 2024. Le total de 750 millions d’euros sur cinq ans doit permettre à la filière agro-industrielle du Groupement Mousquetaires d’atteindre les 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2028, contre 4,7 milliards en 2023, malgré un nombre d’usines plus faible.

Côté pôle mer, l’armement de la Scapêche, à Lorient, Le Moulin de la Marche (poissons fumés) à Châteaulin (Finistère) et Capitaine Cook (conserves de poissons) à Plozévet (Finistère) ne seraient en revanche pas touchés.

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL