Nous annoncions dans PDM des négociations en cours avec Singapour, avec de belles opportunités, selon Wilfrid Fousse, à l’ambassade de France à Singapour : des envois de truite, bar, Saint-Jacques, seiches, calamars… pourraient répondre en particulier aux attentes des Singapouriens. Ça y est, l’accord en préparation a été accepté.
Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Hon Chan Chun Sing, ministre du Commerce et de l’Industrie de la République de Singapour, ont adopté le 8 juin une déclaration conjointe pour développer les échanges agroalimentaires entre la France et Singapour. L’objectif : « Faciliter les relations entre opérateurs français et importateurs singapouriens et répondre à l’objectif stratégique de Singapour visant à sécuriser son approvisionnement alimentaire. » Dans le contexte de la pandémie Covid-19 et du confinement, Singapour s’est en effet retrouvée confrontée à des ruptures dans ses chaînes d’approvisionnement habituelles.
Didier Guillaume se félicite de « ce nouvel élan » pour les échanges agroalimentaires avec cette zone, déjà « renforcées par l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange UE-Singapour (EUSFTA) en novembre dernier », rappelle monsieur Chan.
Plus de 100 entreprises françaises ont déjà fait part de leur intérêtpour exporter des produits vers la cité-État. Les exportateurs sont accompagnés par la Team France Export Agro : gratuité des services, catalogue virtuel de l’offre française, mises en relation avec les acheteurs, missions de suivi sur place début 2021...
La déclaration conjointe formalise ce partenariat et facilitera la mise en relation commerciale avec les importateurs et distributeurs. Elle prévoit aussi de faciliter les conditions de transport et logistique, en collaboration avec des prestataires du fret aérien et maritime. Pour les exportateurs, Singapour est aussi une opportunité pour servir le reste de l’Asie du sud est depuis cette plateforme.
Dans les produits de la mer, Wilfrid Fousse indiquait dans l’interview à retrouver dans PDM juin-juillet que « des négociants en frais à Rungis et des transformateurs » étaient intéressés. La part de marché de la France n’est que de 4,2 % mais « cette part croissante et la demande en hausse ont conduit à multiplier par cinq nos exportations de produits de la mer vers Singapour en 10 ans ».
Solène LE ROUX
Retrouvez notre article : « Singapour veut diversifier ses achats »