Où sont les femmes ?

Le 14/04/2023 à 8:00 par La rédaction

Un rapport de WSI s’est intéressé à la mixité au sein des conseils d’administration des 100 principales entreprises de produits de la mer. On est loin du compte !

Production, pêche/aquaculture, commerce ou transformation des produits de la mer : les femmes sont-elles bien représentées dans la filière ? Pour répondre à cette question, l’association Women in Seafood Industry * (WSI) a étudié la composition des conseils d’administration des 100 plus grosses entreprises mondiales du secteur. Elle s’est basée sur le 9e classement « World’s 100 largest seafood companies » d’Undercurrent News (publié en 2022, données 2021). WSI a ensuite recherché des informations sur la composition de leurs conseils d’administration.

Le résultat n’est pas brillant : 97 % des P-DG sont des hommes. Le rapport recense seulement trois entreprises dirigées par des femmes : SalMar ** (Norvège), Marusen Chiyoda Suisan (Japon) et Silver Bay Seafoods (États-Unis). Ce n’est guère mieux au poste de président de conseil d’administration. Sur 59 entreprises pour lesquelles l’information était disponible, seules 5 femmes occupent cette fonction. WSI observe qu’il persiste certaines cultures d’entreprise ne voyant aucun inconvénient à publier des photos de conseils d’administration exclusivement masculins sur leurs sites Internet, comme Nueva Pescanova. Pour sa part, Nomad Foods – dont le conseil d’administration compte pourtant des femmes –, a fait le choix de publier une photo de directeurs… exclusivement masculins !

Au sein des conseils d’administration, de fortes disparités sont également constatées. Seulement 17 % de femmes y siègent. C’est toutefois mieux qu’en 2016 (9 %) et 2020 (14 %). Plus d’un quart des entreprises de produits de la mer étudiées ont encore des conseils d’administration exclusivement masculins. 61 % de toutes les entreprises comptent moins de 20 % de femmes au sein de leur CA. Parmi les 5 entreprises dans lesquelles les femmes sont les plus représentées, 4 sont norvégiennes.

Pour améliorer la situation, le rapport préconise de creuser la question de la culture d’entreprise (dans les produits de la mer, de nombreuses entreprises sont
familiales), d’inclure systématiquement dans les rapports RSE des informations sur la représentation des femmes, selon le principe « ce qui ne peut être compté n’existe pas », ou encore de préférer le terme neutre « chairperson » à celui de « chairman ».

 

Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL

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