L’équipe de JP Marée vient d’intégrer ses nouveaux locaux. Un bâtiment à la lumière traversante, où les larges vitres du bureau donnent sur l’atelier. Parce que Stéphane Pruvost croit dans le savoir-faire boulonnais et veut le montrer. « Je le vois avec nos clients et/ou à l’étranger : la place a un temps d’avance, avec toutes nos compétences complémentaires. Il nous fallait un investissement à la hauteur. Et puis, je ne me voyais pas travailler autrement qu’au milieu de mes gars, explique le directeur général de l’entreprise. Notre métier n’est pas seulement de vendre et d’acheter. Notre valeur ajoutée : bien connaître le produit et surtout bien savoir le travailler. Prendre le temps de former, de transmettre les bons gestes est un investissement. Mais c’est comme ça que l’on peut faire du “pas encore acheté, déjà vendu”. On filète manuellement. Les équipements sont là pour faciliter le travail mais toujours dans l‘optique de sortir un produit de qualité », poursuit-il. Pas de préemballé dans les locaux, non par refus mais « parce que d’autres font ça très bien. On leur vend les filets qu’ils emballent. Notre cœur de métier, c’est la transformation et la réactivité. Un poisson acheté à la criée arrive à 5 heures chez nous, est à 8 heures 30 dans le camion, à 22 heures sur la Côte d’Azur ». Les nouveaux locaux regroupent deux sites, précédemment situés dans les modules verts de Capécure et rue Lavocat. Un site spacieux pour autoriser le maximum de polyvalence, pour une production qui va des filets aux darnes de poissons blancs et de saumon, en passant par les saint-jacques ou encore les crevettes de Madagascar. Côté clients, la pluralité est de mise : GMS, grossistes, indépendants, poissonniers… Des projets « pour mieux répondre à la demande du client », le dirigeant de 47 ans, présent depuis le démarrage, en a encore quelques-uns dans les cartons. Les mètres carrés lui permettront de les déployer.
Marielle MARIE