La direction des ressources marines a livré les chiffres 2024 de la pêche polynésienne. Le thon germon, le thon à nageoires jaunes et le thon obèse restent en tête.
La production commerciale de thonidés en Polynésie en 2024 est de 8 790 tonnes, ce qui représente une augmentation de 114 tonnes par rapport à 2023 (+ 1,3 %). La progression de l’activité se poursuit. Le thon germon domine depuis toujours, il représente 57 % des captures totales mais l’espèce est en baisse par rapport à l’année précédente (– 3 %). Le thon à nageoires jaunes, qui représente 18 % des captures totales, et le thon obèse, qui représente 14 % de la production totale, progressent. Loin derrière se positionnent le marlin bleu et le thazard, avec respectivement 214 et 284 tonnes.
La pêche hauturière se pratique exclusivement sur des palangriers de 13 à 25 mètres (82 navires actifs) qui sillonnent les 5,5 millions de kilomètres carrés de la zone économique exclusive (ZEE). Parmi les palangriers, trois seulement sont équipés pour le congelé. En 2024, 99 % de la production ont été débarqués sous forme réfrigérée (contre 98 % en 2023), le 1 % restant étant congelé. Au total, 1 738 tonnes de poissons ont quitté la Polynésie vers les États-Unis et, dans une moindre mesure, la France. Ils sont principalement réfrigérés (96 %). Ce volume représente une augmentation de 3 % par rapport à 2024 et correspond à 20 % de la production palangrière. Les recettes d’exportation s’élèvent à 2,2 milliards de francs CFP (18 millions d’euros), soit une hausse de 1 % seulement en raison de la baisse du prix moyen au kilogramme, établi à 1 264 francs CFP (10,50 euros).
Pour ce qui est de la pêche côtière, elle poursuit une légère décroissance. Le nombre de navires actifs (bonitiers et poti marara), basés en grande majorité dans l’archipel de la Société (81 %), passe de 353 à 344. La production (thon à nageoires jaunes, bonite, thon germon et thon obèse principalement), elle, reste stable avec 2 404 tonnes (contre 2 409 en 2023).
Delphine BARRAIS