Les produits de la mer coréens entendent renforcer leur présence en France et en Europe. Dans cet objectif, la National Federation of Fisheries Cooperative (NFFC), avec le soutien du ministère coréen des Océans et de la Pêche, a organisé un évènement à Paris les 1er et 2 septembre. Après un dîner sur un bateau-mouche, où des produits de la mer coréens ont été cuisinés par des maîtres cuisiniers de France, opérateurs coréens et acheteurs français ont pu échanger plus longuement lors d’une journée de rencontres B to B ciblées, en présence d’interprètes. « Les huîtres transformées, le thon premium, les ormeaux ou les algues coréens peuvent particulièrement intéresser les Français », assurent Lee Jung Hoon, dirigeant du bureau parisien de la NFFC et son assistante francophone Kim Sohwa. « La Corée du Sud est le 2e plus gros producteur d’huîtres du monde, derrière la Chine », rappelle Ryan D. Cheon, directeur général de Seyang, l’un des principaux producteurs du pays. Mais les modes de consommation diffèrent des habitudes hexagonales. « Nos huîtres sont surgelées à – 45 °C à cœur et vendues congelées ou cuisinées panées », précise le dirigeant. Autre présentation surprenante : des conserves d’huîtres fumées à marque Delisea, proposées par HNFI (Hankook Natural Food Initiative). « Nous achetons des matières premières et les transformons suivant nos propres recettes. La majorité de notre CA est réalisée à l’export et nous souhaitons entrer sur le marché français », explique Gloria J. Yoo, vice-présidente, qui propose de nombreuses autres références, dont de la poudre d’huîtres halal (premier produit halal coréen), de la shrimp jerky ou des pickles de fruits de mer fermentés. TSG Korea élève de son côté des poissons (flétans, turbots) et des ormeaux. « Nos ormeaux sont disponibles en frais, en surgelé ou encore cuits à la vapeur puis congelés. Leur atout est d’être plus gros et moins chers que ce que l’on peut trouver en France », indique Ye-eun Cho, le dirigeant, à la recherche d’un partenaire longue durée pour distribuer ses produits dans l’Hexagone. Après la K-pop (musique) et la K-beauty (cosmétique), bientôt la K-Fish mania ?
Fanny ROUSSELIN-ROUSVOAL