La criée de Fécamp s’étend à la Côte d’Albâtre

Le 29/12/2020 à 10:28 par La Rédaction

 

7 actionnaires
72,5 % Département,
8,33 % CCI Seine-Estuaire, 8,33 %
CCI des Hauts-de-France, 5,56 %
Yvon Neveu, 2,77 %
Stéphane Savoye, 1,67 %, Agglomération
de Fécamp, 0,83 % Coopérative des artisans pêcheurs associés (Capa)

 

La situation était quasiment unique en France : la première mise en marché des produits de la mer à Fécamp était effectuée par une entreprise privée, la SARL de la criée de Fécamp, créée en octobre 2010 par Yvon Neveu, patron-armateur fécampois. Or, deux des trois actionnaires de la SARL ont fait valoir leur droit à la retraite en novembre. Le département, autorité portuaire des ports de pêche de Fécamp, du Havre et du Tréport, a organisé la création d'une Sem pour reprendre l’activité de la criée, afin de « permettre, notamment aux pêcheurs fécampois, de continuer à bénéficier des services de la criée ». Jusqu’à la fin de l’année, Yvon Neveu reste aux manettes de l’outil, avant son plein remplacement par Stéphane Savoye, nouveau directeur de la criée, arrivé début octobre.

Le port de pêche de Fécamp abrite 31 navires de pêche artisanale, débarquant près de 4 000 tonnes par an, dont quelque 2 500 tonnes vendues par la criée en 2019, pour une valeur de 7,9 millions d’euros. Depuis dix ans, le chiffre d’affaires de la criée fluctue entre 6 et 10 millions d’euros pour un volume de transactions entre 2 500 et 4 000 tonnes. Les principales espèces en 2019 : coquille Saint-Jacques, bulot, plie, roussette et sole. L’encornet, 10e espèce en volume, se place 4e en valeur.

Mais au-delà de Fécamp, le département, sur 130 km de côtes, compte trois autres points de débarquement majeurs : Le Havre et Le Tréport, aussi gérés par le département, représentant environ 12 000 tonnes débarquées par an ; et la criée de Dieppe, gérée par le syndicat mixte Ports de Normandie, dans lequel la région est majoritaire. Il y a aussi de multiples petits points de débarquement comme Saint-Aubin-sur-Mer : Saint-Jouin-Bruneval, Yport, Étretat, Saint-Valéry-en-Caux, Quiberville… Un des objectifs de la création de la Sem est de relier ces points, et d’organiser les ramasses de produits pour augmenter les volumes mis en marché à Fécamp, pour plus de transparence. Aujourd’hui, une grande partie est vendue en direct. Des actions pour améliorer la qualité sont aussi en réflexion. La Sem a jusqu’au 1er janvier pour affiner ses plans et être pleinement opérationnelle en janvier.

Solène Le Roux

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