Produits de la mer et labels biologiques ne forment pas toujours un couple bien assorti tant il est difficile d’accoler du AB sur des produits sauvages. Le logo reste donc réservé à des espèces d’élevage. Une problématique qui n’a pas empêché la biocoop Scarabée de Rennes, d’ouvrir il y a une quinzaine d’années, l’un des premiers rayons marée dans le réseau dans son magasin de Saint Grégoire (Ille-et-Vilaine). Vincent Wrobel, son responsable, lance aujourd’hui, La Sardine Volante, un camion-poissonnerie : « L’idée à germer après que nous ayons inauguré un camion de vrac qui fait les marchés. La Sardine volante assure des présences sur les parkings de deux autres magasins de la métropole rennaise ».

Briac Dubois, professionnel local bon connaisseur du métier, est au volant et à l’étal. Le lancement étant prévu pour le 18 mars, il a profité du confinement pour approfondir la philosophie maison en compagnie de Vincent, avant de « prendre la route » le 15 mai.

En magasin ou sur le camion, l’offre affiche une moyenne d’une quinzaine de références. Seuls les gambas et le saumon sont certifiés bio. Le reste est du poisson sauvage en provenance principalement des criées d’Audierne, de Saint-Guénolé et du Guilvinec, dans le Finistère. La pêche côtière, à la ligne ou au filet, pour un poisson de qualité E ou A est privilégiée (tacaud, lotte, langoustine, merlu, saint Pierre, lieu jaune, bar…). La plateforme rennaise de Procsea assure les achats de saumon irlandais et le mareyeur local Omnes (La Marée pour tous), les crevettes de Madagascar Oso ou encore les sardines de la Turballe. « Les gens sont heureux de disposer de cette offre à la porte de leur magasin et de profiter de notre connaissance des produits » se satisfait aujourd’hui Briac.

La Sardine volante partage son stationnement quatre jours par semaine, entre les parkings des deux autres magasins du groupe sur le territoire de la Métropole de Rennes, à Cesson-Sévigné (mardi et vendredi) et Cleunay (mercredi et samedi).

Dominique GUILLOT