Le MSC a accordé le 2 juin son écolabel à la pêcherie de langouste de Saint-Paul et Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). L’armement réunionnais Sapmer et sa filiale Armas Pêche le pêchent au casier à bord de L’Austral.
La certification reconnaît que la pêcherie a un impact faible et maîtrisé sur les écosystèmes : aucune capture accessoire n’est engendrée et les casiers ont un impact négligeable sur les habitats marins. Par ailleurs les stocks de la langouste Jasus paulensis sur lesquels elle opère sont en bon état. Enfin, sa durabilité est assurée sur le long terme via une gestion collective entre les pêcheurs, l’administration des Taaf et les scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN).
L’Austral est le seul navire autorisé sur cette pêcherie, du 1er décembre au 30 avril, sur la base d’un quota fixé par l’administration des Taaf, en se basant sur les avis scientifiques du MNHN. Des contrôleurs et observateurs sont embarqués sur toutes les marées. L’Austral capture environ 350 tonnes de langoustes par an dans la ZEE (zone économique exclusive) des Taaf autour des îles Saint-Paul et Amsterdam, et à l'intérieur de la réserve naturelle nationale. En mer, le « bateau-mère » déploie de petites embarcations, caseyeurs ou doris, pour que les marins installent les filières de casier.
L’évaluation a été menée durant environ 10 mois par Control Union, organisme de certification indépendant accrédité, et des experts scientifiques. « C’est la valorisation d’un travail collectif et historique », se réjouit Yannis Gavaudan, capitaine du navire Austral. La Sapmer est présente depuis 70 ans sur cette pêcherie. Les langoustes sont vendues aux particuliers et professionnels réunionnais mais aussi en France métropolitaine, au Japon et aux États-Unis. Surtout congelées à bord, certaines sont aussi commercialisées vivantes. Toutes les débarques s’effectuent au Port, à La Réunion.
C’est la 2e pêcherie certifiée MSC à La Réunion, après la légine, sur laquelle est aussi présente la Sapmer.
Solène LE ROUX
