Les fraudes s’affichent à la baisse

Le 16/12/2015 à 15:22 par La Rédaction

 

Le projet Labelfish, réseau européen dédié au contrôle, à l’étiquetage et à la traçabilité des produits de la mer, a réalisé une grande enquête entre 2013 et 2014. Ses résultats concluent à une baisse significative des erreurs en matière d’étiquetage des espèces. Les scientifiques de six pays ont analysé dans 19 villes des échantillons de poissons commercialisés dans la grande distribution, chez les poissonniers sédentaires et sur les marchés. Morue, thon, églefin, plie, sole, espadon, anchois, merlu et baudroie, en frais, surgelé et conserve, ont été soumis à des tests génétiques. Sur les 1 563 échantillons étudiés, seuls 77, soit 4,9 %, étaient mal étiquetés. Rappelons qu’une précédente étude menée cinq ans auparavant indiquait un taux de 40 % !

Le détail révèle que l’anchois (15,5 %), le merlu (11,1 %) et le thon (6,8 %) sont les poissons les plus mal étiquetés, contre seulement 3,5 % des échantillons de cabillaud et d’églefin. Sur la lotte, le carrelet ou l’espadon, aucune erreur n’est apparue. On n’observe pas de différence significative entre conserves, produits frais ou congelés. En termes de pays, l’Espagne s’avère être le plus mauvais élève (8,9 %), suivie par le Portugal (6,7 %), l’Allemagne (6,2 %), l’Irlande (3,9 %), le Royaume-Uni (3,3 %) et la France (2,7 %).

« La chaîne logistique internationale des produits de la mer est complexe, conclut Stefano Mariani, professeur à l’Université de Salford (Royaume-Uni) et auteur principal de l’étude, mais les méthodes d’identification génétiques révèlent les insuffisances, permettent de sensibiliser le public et servent de signal d’alarme aux industriels. Nous sommes sur le chemin d’une plus grande transparence, même s’il convient d’étudier aussi la restauration et les halles à marée. Cette approche devrait aider à une meilleure gestion des stocks. »

 

D.G.

 

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